Zen au volant

Publié le 4 Octobre 2013

Zen au volant

Cela fait plus de 15 ans que j'ai pris le volant pour la première fois. J'ai commencé par tâtonner quelques temps, en raccourcissant certainement l'espérance de vie de ma monitrice d'auto-école (cela dit vu ce qu'elle fumait, elle devait anticiper un peu aussi malheureusement). Ensuite, j'ai pesté intérieurement contre maman qui me sommait de ralentir pendant nos longues heures de conduite accompagnée (alors que je me rêvais Fongio sur le périph).

Alors autant vous dire, que dès que j'ai pu me retrouver seule au volant de mon bolide de ma corsa, j'ai vite pris conscience de toute la liberté qu'offre une voiture (et de toute la responsabilité que cela engendre aussi, mais je crois que ça, je n'en ai pris conscience que bien plus tard...).

Et me voilà, à 18 piges, partie sillonner les routes de France et de Navarre, rouler les fenêtres ouvertes (pas de clim en 2000), la musique à fond, la clope au bec (une autre vie...), et surtout à jurer comme un charretier si quelqu'un a le malheur de ne pas démarrer au quart de tour au feu vert, à doubler sans mettre son clignotant, à me coller au c... et à me faire des appels de phares alors que je suis déjà 5 à 10 km au-dessus des limites de vitesse, etc.

Je suis sûre que vous étiez un peu pareil, non? Alors même si aujourd'hui j'écoute plus facilement Europe 1 que Réservoir Rock volume 3 et que mon cendrier s'est transformé en vide-poche pour tétines (je l'ai lavé avant je vous rassure), j'ai toujours le sang un peu chaud quand je suis au volant, mais je me soigne !

Déjà, je conduis plus doucement (merci les radars et le permis à point) et j'utilise un kit main-libre, il ne me reste plus qu'à surveiller mon langage, histoire que la première phrase que prononcera ma fille ne soit pas "mais tu vas la bouger ta poubelle trou du c...". C'est dur, je ne vous le cache pas, mais plus ça va mieux j'arrive à contenir mon énervement et à ne jurer que dans ma tête.

La prochaine étape serait de rester complètement zen face à ce genre de situations, mais quand, comme ce matin sur le chemin du boulot, je me fais griller la priorité, successivement par pas moins de 3 c*****ds (sur 12 km, ça fait beaucoup !), je ne suis pas complètement sûre d'être arrivée au bout de mes peines.

Et vous, zen ou pas zen au volant ?

Source illustration : Le bouiboui by Mazelle

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Rédigé par AnneSoA

Publié dans #Journal

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