Il y a eu la première fois où je suis partie loin de mes parents, en classe de neige pendant deux semaines, quand j'étais en CM2.

Il y a eu ce premier baiser, dans une chambre de teenager aux posters dont j'aimerais renier l'existence aujourd'hui...

Il y a eu la première fois où j'ai traversé la France, seule en voiture, libre de tracer ma route. J'avais 19 ans...

Et depuis que PetitChou a rejoint notre vie, chaque nouvelle étape continue de nous faire grandir, elle comme moi.

Alors j'espère me souvenir longtemps de ce samedi 22 février et de ces premiers pas offerts en surprise au petit déjeuner.

Ma toute petite fille qui, depuis des semaines, marchait d'un pas assuré tant qu'on lui donnait la main, s'est enfin lancée toute seule (armée de sa voiture jaune et de son petit personnage Duplo parce qu'on a plus confiance quand on a quelque chose à quoi se raccrocher...).

Et ce dimanche, elle a même parcouru le parc, aller, retour, sans vaciller, sans s'asseoir, sans tomber. Un peu comme si elle avait mis ses pieds, l'un devant l'autre, depuis toujours.

Je ne me lasse pas de la voir gagner cette autonomie supplémentaire, ni de m'enchanter de ce sourire espiègle, tellement elle semble fière de ce nouvel accomplissement.

Mon PetitChou, voilà un nouveau jour qui fait grandir et je suis tellement fière de toi

La série Instamatic est ma contribution à la Semaine en Instagram de Madame Parle.

Et merci Laurène qui fait le récapitulatif des Instragramettes cette semaine.

Hier, sur la Une Famille d'Hellocoton, j'ai lu un article qui parlait de l'éducation respectueuse. Evidemment présenté comme ça, cela tombe sous le sens : tout parent normalement constitué respecte son enfant !

Mais cela va plus loin que ça. Le respect n'est pas qu'une valeur que l'on brandit en étendard sur l'autel du parent parfait. Au contraire, plusieurs de ses remarques m'ont fait réfléchir.

La semaine, le temps imparti avec PetitChou est assez chronométré le matin avant le départ à la crèche, histoire que chacun arrive à peu près à l'heure au bureau, et le soir, puisque l'heure du coucher arrive bien vite après le bain, le dîner et le câlin.

Et ces dernières semaines, notre bébé souriant et facile a laissé place à un diablotin hurlant à chaque contrariété. Elle pique une crise dès qu'on l'allonge sur la table à langer, à la fin du repas, si elle a décidé qu'elle n'avait pas envie de dormir, dès qu'on lui interdit de faire quelque chose (en vrac : mettre le doigt dans une prise, toucher à la guitare de son père, taper bruyamment sur le parquet avec ses pieds...).

J'essaye de trouver des explications rationnelles à tous ces sauts d'humeur. PetitChou grandit et elle exprime son tempérament, normal. Elle ne s'exprime pas encore autrement que par des gestes, des onomatopées et des cris, et ça la frustre, normal. Elle a été pas mal malade ces derniers temps et les séances de mouchage à répétition l'ont un peu vaccinée de la table à langer, normal.

Je n'ai pas envie de la jouer psychologue de bac à sable, mais simplement retrouver un peu de sérénité à la maison, car les cris de PetitChou ont vite fait de jouer sur notre patience, et monter dans les tours ne sert à rien. Pas besoin de me convaincre qu'il n'y a rien à gagner dans la surenchère de l'énervement...

Et c'est là que l'article de Maman Mymou m'a apporté quelques éclaircissements. Car si instinctivement j'ai toujours parlé à mon bébé depuis sa naissance (quitte à passer pour une folle en commentant tous mes faits et gestes à voix haute, même en public), ces derniers temps, j'ai jugé bon qu'il valait mieux la prendre par surprise afin d'éviter la confrontation. Bref j'ai eu tout faux.

Du coup, je reprends de bonnes résolutions, et je me remets à parler à ma fille, à communiquer plus et mieux avec elle, à lui expliquer le pourquoi du comment, à la faire participer à toutes les petites étapes du quotidien (le changement de couche, l'habillement, le repas), histoire qu'elle gagne petit à petit en autonomie et surtout, pour ne plus lui imposer notre rythme mais plutôt respecter le sien.

Affaire à suivre... je reviendrai vous dire si ça marche car je n'envisage pas que le terribeul two soit déjà arrivé chez nous, alors que PetitChou n'a pas encore 15 mois !

Illustration : Nathalie Jomard

Un peu comme les kilomètres à pied usent les souliers, j'ai noté ces derniers mois que devenir maman, ça usait la santé...

Rien de bien grave, je vous rassure, surtout que notre PetitChou n'est pas un bébé trop difficile, mais moi qui avais jusque là une santé de feu, n'ayant jamais plus d'un rhume à déplorer chaque hiver, jamais un arrêt maladie, voilà que j'enchaîne tous les virus hivernaux... Et bim la gastro, bim la crève, bim la sinusite et maintenant paf l'angine !

Je commence vraiment à me demander si ma fille n'a pas finalement stocké tous mes anticorps le temps que je l'allaitais (à la réflexion, comme elle a été aussi malade ces derniers mois, la réponse doit être non...). Ou alors, c'est le fait de passer la chercher à la crèche et du coup, fatalement choper un petit bouillon de culture... Ou c'est simplement la fatigue accumulée entre les vacances trop lointaines, la pression du boulot et les nuits hachées qui commence à attaquer sérieusement mon système immunitaire.

Sur ce, je vous laisse, il faut que je négocie mon télé-travail sous la couette pour cet après-midi, et que je m'enfile mon flacon de solution hydroalcoolique (ça doit pouvoir anesthésier ma gorge, non?) !

Source image